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Symptomania, art et psyché

©Elisa Bagnoud

FESTIVAL • Du 1er au 3 octobre 2025, la Grange s’ouvre, à cœur et à foyer ouverts, pour parler de santé mentale. Entre conférences, discussions et spectacles, Symptomania invite à «renverser les perspectives sur la psychiatrie». L’auditoire a rencontré trois étudiants à l’origine de spectacles présentés pour l’occasion.

Le festival Symptomania met à l’honneur l’œuvre de l’artiste Caroline Bernard, accompagnée par l’historienne et philosophe de la psychologie et de la psychiatrie à l’UNIL, Camille Jaccard, et la musicienne Joell Nicolas, alias Verveine. De nature transdisciplinaire, le festival propose un colloque, Voix sur dossier, qui interroge les archives et dossiers psychiatriques tout en donnant la parole à divers témoignages. Soignant·es, pair-aidant·es , historien·nes et sociologues partageront leur vécu, pour dépasser le prisme médical qui reste aujourd’hui majoritaire. Le nom du festival, Symptomania, fait office de rappel: les symptômes règnent toujours en maîtres dans les diagnostics. Et enlacées parmi ces témoignages, deux créations étudiantes, Avec mes yeux je comprends pas et Celui qui dort, traitent la santé mentale à travers l’art et la scène.

Avec mes yeux je comprends pas

Seul·e sur scène, Jimmy Capdevila livrera un monologue percutant rédigé par Bastien Ribordy, dramaturge de la pièce, et avec une mise en scène aidée par Pauline Lebet. Dans cette pièce, un étudiant en histoire de l’art, Rod, doit donner une conférence sur Jean Dubuffet, premier théoricien de l’art brut. Le sujet le bouleverse, entraînant une perte de sens par rapport à sa thèse, sa vie, et au comédien sur scène. C’est un appel de la Grange pour une œuvre sur le thème de la santé mentale qui avait semé la graine de l’inspiration pour Jimmy, étudiant·e en Lettres, cinéma et histoire de l’art, à l’origine du projet. Et cette conférence sur l’art brut s’insère à merveille dans la thématique de Symptomania: l’art brut, «c’est de la création en dehors de la culture», rappelle Bastien. L’enjeu était ainsi d’interroger la fétichisation de ces œuvres. «La fétichisation pour moi c’est aussi le processus de faire d’un objet une curiosité. Dans le cas de l’art brut, ça serait d’exposer un objet créé en hôpital psychiatrique derrière une vitrine», ajoute Jimmy.

Interroger la fétichisation des oeuvres brutes

Inspiré·e par Antonin Artaud et Sarah Kane, l’un et l’autre passé·e par l’hôpital psychiatrique, Jimmy rapproche Avec mes yeux je comprends pas du mouvement In-yer-face. «C’est une volonté de confrontation. Il y a l’idée d’explorer la frontalité, la confrontation entre le public et ce qu’il se passe sur scène pour provoquer un questionnement.», explique-t-iel. Un avertissement au public, par rapport à des références explicites au suicide et à l’automutilation, a justement été nécessaire. Mais c’est bien parce que Jimmy et Bastien ont à cœur la thématique de la santé mentale qu’en parler ainsi est essentiel: «Et pour moi c’est important aussi de rappeler la violence que c’est», exprime Jimmy. «Si ça crée une gêne aussi, c’est que ça concerne beaucoup de gens aujourd’hui», ajoute Bastien. La création de la pièce a été l’histoire d’un été. «Avec Bastien, on a fait deux séjours à la montagne cet été, qui étaient un peu des séances de thérapie.» Si Jimmy a réfléchi aux thématiques, au ton et à la forme, au fil des discussions, «Bastien a posé les mots sur le squelette qu’on avait bâti.» Alors que le spectacle approche, le texte rédigé doit être appris et assimilé par lae comédien·ne, face à un monologue qui inspire à la fois une sérénité et une grande responsabilité. Mais avec près de vingt ans de théâtre et un passage au conservatoire de Genève, ce n’est pas la scène en soi qui angoisse Jimmy: c’est plutôt l’après, et la réaction du public. «Le fait que ce soit autant dans l’affirmation de nos idées, moi ça me provoque une certaine vulnérabilité», avoue-t-iel. Une vulnérabilité que l’on retrouvera également dans l’interprétation très personnelle d’Un homme qui dort, second spectacle étudiant.

Celui qui dort

Réadaptation de l’œuvre Un homme qui dort de Georges Perec, Les Endormis nous présentent pour la seconde fois leur pièce Celui qui dort, après leur première représentation dans le cadre du Festival Fécule 2025. L’auditoire a ainsi pu rencontrer Théo Krebs, membre de la troupe en tant que créateur et metteur en scène du spectacle. Milo Cavadini, à la base de la conception du projet, portera un jeu corporel que Théo qualifie de «physique», tandis qu’Antoine Fritz sera «chargé de lire des textes traduisant son état mental». La pièce aborde «la solitude, l’absence de la volonté de faire quelque chose», explique Théo Krebs. La thématique de la santé mentale est ainsi implicite dans la pièce, explorant «les effets à long terme de cet enfermement. On devine en sous-texte l’addiction.» C’est cette thématique qui avait tout d’abord résonné en Milo, allant toucher à ses angoisses personnelles et ses démons.

« On devine en sous-texte l’addiction »

Théo Krebs, créateur et metteur en scène de « Celui qui dort »

«On a deux comédiens qui sont d’une part le corps, d’autre part l’esprit», une représentation très visuelle et parlante des troubles psychiques, qu’il décrit par la suite comme une «sorte de dichotomie entre ce qu’on veut faire et ce qu’on peut faire.» La pièce se prête à des interprétations multiples. Alors que le café, central à la pièce, s’est soudainement affirmé comme de la cocaïne aux yeux de Théo, le public pourrait tout aussi bien le percevoir pour ce qu’il est: du café. Et par rapport à l’ajout de trigger warnings, la question reste compliquée pour lui: «J’ai eu peur que ce soit une ouverture à se choquer, de préparer le·la spectateur·rices à ‘attention ça peut être dur’ alors que ça peut ne pas l’être du tout.» À l’instar de la première pièce, Les Endormis ont été sélectionnés sur dossier après l’appel de la Grange. Pour Théo, qui après un Master à l’UNIL étudie désormais le théâtre au Tessin, cette pièce a été le moyen «de dire au revoir en investissant un lieu […] qui a été formateur pour [son] parcours.» Cette seconde représentation a exigé un nouveau comédien, mais également un décor plus sobre, foyer oblige. Pour le reste, «c’est revenu assez facilement, mais il a fallu redompter la bête après la pause estivale», convient Théo.

Les 2 et 3 octobre, à 13h et à 17h, le foyer de la Grange sera investi de Jimmy Capdevila, puis de Milo Cavadini et de sa voix. L’occasion de découvrir, ou de redécouvrir, cet espace culte du campus et de parler de santé mentale avec un regard artistique grâce aux nombreuses propositions du festival Symptomania.

Alice Côté-Gendreau

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