Balélec en coulisses
Photo : ©Balélec
FESTIVAL · Nombre d’entre vous se sont sans doute rendu·e·s, comme chaque année, au fameux Festival de Balélec sur le campus de l’EPFL. Plus grand évènement estudiantin d’Europe, Balélec est la célébration qui sait mettre tout le monde d’accord. Zoom sur cet événement estudiantin haut en couleurs.
Plus qu’un comité, une famille
Si nous pouvons chaque année au mois de mai nous déhancher sur des rythmes effrénés tout au long de la nuit, c’est grâce au comité de Balélec. Composé actuellement de 55 membres, il est divisé en plusieurs pôles : « Nous avons l’équipe administrative qui est responsable de la stratégie du festival et de la gestion des diverses équipes. Il y a ensuite le pôle Finances qui gère toutes les questions de comptabilité et de sponsoring, le pôle Opérations qui s’occupe de toutes les problématiques liées à la sécurité durant la soirée, le pôle Logistique pour tout ce qui est montage d’infrastructures sur le site, ainsi que le pôle Affaires Artistiques pour tout ce qui touche à l’identité visuelle ou musicale du festival », explique Lancelot Graulich, responsable presse du festival. Le comité fonctionne sur un modèle de transmission d’ancien·ne·s aux nouveaux·elle·s, le savoir-faire s’accumule donc au fil des années. Certain·e·s ancien·ne·s membres sont d’ailleurs toujours présent·e·s lors de la semaine de montage et de la soirée du festival. Une famille donc, qui ne cesse de s’agrandir depuis 40 ans.
La semaine de montage, toute une aventure
Balélec étant le plus grand festival de musique estudiantin d’Europe, il demande passablement de préparation en amont. C’est ce que nous apprend Lancelot: «Nous commençons la semaine de montage le vendredi avant le festival, ce qui fait 7 jours de préparation. Nous avons énormément de bénévoles qui viennent nous aider en dehors de leurs heures de cours». En effet, tout le terrain doit être sécurisé, premièrement avec des barrières entourant le site, mais aussi avec divers matériaux d’aplanissement de terrain pour éviter toute chute, ainsi que des lumières pour éviter les endroits trop sombres. Par ailleurs, le festival contenait cette année quatre scènes: la Grande scène, Azimuts, RedOx, et la scène Squatt, qui doivent toutes être prêtes à temps pour le jour J, tout comme la décoration. L’équipe chargée de cette dernière effectue d’ailleurs tous les apparats du festival elle-même, en fonctionnant sur l’idée du recyclage et de la réutilisation d’année en année. En effet, le festival a pour ligne directrice de produire le moins de déchets possible, le site est donc agencé pour éviter une pollution abondante lors de la soirée. Le comité et les bénévoles vivent donc une semaine intense tou·te·s ensemble, où ils·elles mangent Balélec, dorment Balélec et respirent Balélec, avant le grand soir.
Une soirée mémorable
Le Festival Balélec a à nouveau battu des records cette année en annonçant sold out très rapidement après ses trois ventes. Le site a donc vu arriver 15’000 festivaliers et festivalières le soir du 12 mai. La soirée a démarré fort avec plusieurs groupes aux mélodies toutes plus entraînantes les unes que les autres. La scène Squatt a notamment accueilli le groupe de rock Don’t kill the cow, qui a vu son public sauter comme jamais. Lancelot explique la valeur quelque peu spéciale de cette scène : «Il s’agit de la plus ancienne scène de Balélec. Elle accueille principalement des artistes locaux et de jeunes talents, c’est important pour nous de mettre en avant la culture régionale». La Grande Scène a quant à elle, débuté avec le chanteur de rap Lujipeka qui a su mettre en joie nombre de festivaliers et festivalières reprenant ses refrains en cœur.
Plus tard dans la soirée s’est produit sur cette même scène le célèbre rappeur français Gazo, pour qui s’est rassemblé une foule de fans immense. Les amateur·ice·s de techno ont pu quant à eux·elles aller profiter de la scène RedOx avec SHERELLE, jeune talent qui a fait danser de nombreux festivalier·ère·s sous le Rolex. Par ailleurs, le festival propose des spectacles en plein air en collaboration avec d’autres associations et professionnel·le·s. Nous avons pu voir notamment un groupe de danse enflammer le parquet devant le Rolex en début de soirée. Lancelot ajoute à ce propos : «C’est important pour nous de partager ce moment avec les autres associations de l’EPFL. Notre but est réellement de se rassembler ce soir-là pour participer tou·te·s ensemble à cette belle ambiance de Balélec». Le festival s’est également associé ce soir-là au média Tataki qui offrait la possibilité aux festivalier·ère·s d’acheter des tee-shirts inédits imprimés sur le moment. Finalement, la soirée a été un réel succès. Le public était, comme chaque année, ravi de cette ambiance festive qui vient marquer le semestre de printemps. Un festival, donc, qui ancre les mémoires de ses rythmes, de ses rencontres, et de sa joie de vivre.
Ylenia Dalla Palma