Ginkgo

Ce matin encore je te tenais dans mes bras.

Toi qui étais si doux, toi qui faisais ma joie.

Puis un véhicule passe, et tu n’es plus là.

Je n’ai rien vu, j’aurais voulu empêcher ça.

Certains peut-être ne comprendront pas,

L’attachement que j’avais envers toi.

Ils ne t’ont jamais eu sous leur toit.

Tu étais comme un enfant pour moi.

Je t’ai nourri, je t’ai élevé.

Je t’ai laissé ta liberté.

Tu avais ton lit et ton panier,

Tes jouets et un collier.

Je ne te verrai plus marcher.

Ni courir et gambader.

C’est si injuste et prématuré.

Tu avais la moitié d’une année.

Ta beauté plus grande que celle des rois,

Tes petites dents mordillant mes doigts,

Et tes miaulements par-ci par-là,

Faisaient de moi comme un heureux papa.

Tu me faisais rire en volant mes repas,

En sautant sur la table et reniflant les plats.

Un sacré numéro, avec tes patatras.

Tu vas me manquer, mon gentil, mon petit chat.