Photo : ©natalie hua

Rédigé par : Eden Alves

MILITANTISME • Lorsque plusieurs générations militantes se rencontrent, comment conjuguent-elles leurs différentes convictions ? Exemple avec les débats internes au féminisme.

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MILITANTISME • Lorsque plusieurs générations militantes se rencontrent, comment conjuguent-elles leurs différentes convictions ? Exemple avec les débats internes au féminisme.

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MILITANTISME • Lorsque plusieurs générations militantes se rencontrent, comment conjuguent-elles leurs différentes convictions ? Exemple avec les débats internes au féminisme.

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Féministes : l’union fait la force

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Rédigé par : Eden Alves

MILITANTISME • Lorsque plusieurs générations militantes se rencontrent, comment conjuguent-elles leurs différentes convictions ? Exemple avec les débats internes au féminisme.

Cinquante ans après l’obtention du droit de vote des femmes suisses, le féminisme continue d’animer le monde politique. Les générations d’activistes se succèdent, chacune mettant en lumière des problématiques particulières, telles que la reconnaissance du travail domestique, le droit à l’avortement ou encore l’application de la notion d’intersectionnalité dans les débats et théories féministes. D’une génération à une autre, les avis divergent quant aux choix des problématiques à prioriser, ce qui crée des tensions dans les débats féministes intergénérationnels.

Les générations d’activistes se succèdent, chacune mettant en lumière des problématiques particulières

Émergeant au début des années 2000, la quatrième vague féministe s’est démarquée des générations précédente par sa façon de militer, inédite dans l’histoire du féminisme. Son utilisation des réseaux sociaux est centrale: ceux-ci permettent de diffuser des revendications à travers de mouvements en ligne tels que le #MeToo, qui dénonce les violences sexuelles ou dans le cas de Ni una menos, de rendre virales les mobilisations argentines dans les rues contre les féminicides, qui seront alors étendues à toute l’Amérique latine.

Les conflits intergénérationnels portent sur certains thèmes ainsi que certaines formes de militantisme parfois considérés comme moins légitimes car étant plus abstraits ou ayant des conséquences moins directes, par exemple les questions autour du langage inclusif. En effet, une partie des féministes veulent recentrer le débat sur des questions plus matérielles, comme assurer le droit à l’avortement ou la parité dans le monde du travail. Quant à la façon de militer, celle du féminisme des années 90 était ancrée dans la recherche théorique effectuée par les générations précédentes, mettant l’accent sur l’effet du sexisme sur le groupe social « femmes ». Le féminisme actuel s’intéresse aux individues au sein de ce groupe et ce qui les lie, par exemple la sororité et comment elle peut être utilisée dans le militantisme quotidien.

Une partie des féministes veut recentrer le débat sur des questions plus matérielles

Mais les femmes ne sont plus les seules concernées par la lutte féministe, car le genre nous touche tous·tes. La convergence des luttes sociales a pris une place importante dans le féminisme, qui intègre les combats contre le racisme, l’homophobie, la transphobie ou le validisme dans ses objectifs. Ce ne sont plus seulement les droits des femmes qui intéressent les féministes mais la remise en question du système normatif qu’est le genre et l’étude de ses répercussions sur la société et donc sur tous ses membres, quelle que soit leur identité.