C’est moi qu’on enterre là?

TAPHOPHOBIE • Bien que se réveiller après avoir été déclaré·e mort·e semble être très peu probable, cela arrive plus souvent que ce que l’on croit. Mais comment est-ce possible? Est-ce une erreur de diagnostic ou une résurrection aux raisons mystérieuses?

La peur de mourir est un sentiment plutôt normal, mais avez-vous déjà entendu parler de la peur de ne pas être mort·e? Et au moment de l’enterrement, se réveiller dans son cercueil et se rendre compte qu’on est sur le point de se faire enterrer vivant·e…

Est-ce que l’on se réveille vraiment?

Parfois, il est possible que le·la défunt·e semble revenir à lui. Le·la voir respirer, bouger, voire même ouvrir les yeux depuis son cercueil est une situation possible. Toutefois, ces gestes sont rarement dus à un réel retour à la vie. Bien que peu de mouvements soient enregistrés après la mort, l’injection de médicaments avant le décès est à l’origine de ces dernières contractions musculaires. Cependant, il est bien plus souvent arrivé que des personnes reviennent vraiment à la vie à la morgue ou le jour de leur enterrement. Parfois, la raison de cette résurrection reste mystérieuse et inexpliquée, mais pour la plupart des cas, la science a trouvé une explication à ce phénomène.

L’erreur médicale

En 2014, plusieurs cas de personnes âgées sauvées de justesse après avoir passé plusieurs heures dans leur cercueil ont été enregistrés. Dans la majorité des cas, cela est dû à une réelle erreur de jugement de la part du médecin légiste, comme lorsqu’un septuagénaire a assisté malgré lui à ses funérailles car, trop malade, son activité cérébrale était quasiment nulle. Par chance, un employé s’est rendu compte de ses faibles mouvements et une ambulance a pu le prendre en charge suffisamment rapidement. Dans une autre situation, cela était dû au fait que le pacemaker du sénior s’était éteint. Pourtant, celui-ci a pu se faire entendre en donnant des coups de pied depuis sa boîte mortuaire. Heureusement, lui aussi a pu être secouru à temps et vivre quelques années de plus. Évidemment, il n’existe aucun chiffre sur le nombre de personnes décédées par étouffement au fond de leur tombe dans le cimetière, mais cela doit être assez rare.

Les mort·e·s-vivant·e·s

Il existe encore un autre scénario possible. Celui-ci survient principalement lorsque la mort a été causée par une intoxication médicamenteuse ou par une noyade en eau glacée, voire par tout type d’hypothermie. Lors de ces évènements, les cellules du corps consomment moins d’énergie et d’oxygène, entrant ainsi dans une sorte d’hibernation. Le médecin peut alors déclarer cette personne comme étant décédée, alors que, miraculeusement, son sang va se remettre à circuler une fois le corps réchauffé. L’individu se remet à vivre… mais cela n’est que de courte durée, car malheureusement le coeur, lui, n’est pas fait pour tenir aussi longtemps sans battre. Si le corps est resté plus de quinze ou vingt minutes dans cet état végétatif, même après la résurrection, le coeur va s’arrêter pour ainsi mourir successivement une deuxième fois. Soyez donc bien prudent·e·s pour la saison de ski qui va bientôt arriver. Il serait malheureux de faussement mourir sous une avalanche…

Karen Ruffieux

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