Rédigé par : Lorna Blum

SANTÉ • Le milieu professionnel joue un rôle majeur dans le maintien de la santé mentale. Celui-ci peut être facteur de résilience ou de risque. Comment préserver la santé mentale par le management ?

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SANTÉ • Le milieu professionnel joue un rôle majeur dans le maintien de la santé mentale. Celui-ci peut être facteur de résilience ou de risque. Comment préserver la santé mentale par le management ?

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Management et santé mentale

Rédigé par : Lorna Blum

SANTÉ • Le milieu professionnel joue un rôle majeur dans le maintien de la santé mentale. Celui-ci peut être facteur de résilience ou de risque. Comment préserver la santé mentale par le management ?

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le maintien de la santé mentale comprend des enjeux individuels et des déterminants socioéconomiques, culturels et environnementaux. De la même façon, le Rapport sur la Santé Psychique en Suisse, établi en 2015, appuie le fait que le travail joue un rôle important à la fois sur la consolidation de la santé psychique que lors de la naissance de maladies mentales. Car si le travail constitue une source de cohésion, d’épanouissement et d’intégration sociale, il peut aussi être source d’insécurité et de problèmes de santé mentale.

La santé mentale est devenue la principale cause d’absentéisme au travail

En effet, dans un contexte où l’accroissement de la compétition, des changements technologiques et les normes de rendement élevées occupent une grande place, la pression constante, toujours plus grande sur les employé·e·s, ne peut rester sans impact sur leur santé mentale et bien-être psychologique.

Un problème actuel sans solution
Durant les deux dernières décennies, les facteurs de santé mentale sont devenus la principale cause d’absentéisme au travail. Dans les pays industrialisés, les problèmes de santé mentale représentent le quart de toutes les lésions professionnelles. Plusieurs recherches ont démontré une association entre certaines conditions de travail et les problèmes de détresse psychologique, d’épuisement professionnel ou de dépression. De plus, les conséquences négatives du stress liées au travail sur la santé mentale des travailleur·euse·s sont étroitement liées aux profonds changements qu’a connu le monde du travail, au cours des dernières années. En effet, les nouveaux standards de production et de qualité dictés par la mondialisation des marchés ont contribué à l’intensification du travail, à l’augmentation des contraintes de temps ainsi qu’à la hausse du travail atypique. Face à cela, des chercheur·euse·s constatent que le management de proximité, bien que nécessaire au bien-être des travailleur·euse·s, est de nos jours empêché. En effet, les directions des entreprises se voient attirées vers d’autres scènes que celles de la régulation du travail afin, notamment, de répondre aux exigences d’un gouvernement de l’entreprise de plus en plus complexe.

Concrètement, que faire ?
Malgré cela, toujours selon le Rapport de Santé Psychique en Suisse (2015), aujourd’hui déjà, de nombreuses entreprises s’occupent activement de la promotion de la santé de leur personnel. En plus d’avoir des effets positifs sur la santé mentale des employé·e·s, de nombreuses études attestent que ces activités sont économiquement bénéfiques aux entreprises. Mais la promotion de la santé mentale des employé·e·s doit passer par plusieurs aspects. Il est bien sûr important, si possible, que les salarié·e·s aient des tâches stimulantes et variées, qu’il·elle·s aient la possibilité d’exercer une influence et de recevoir un soutien social sur leur lieu de travail. Sabine Suarez Thomas, chercheuse en stratégie et management, indique qu’il faudrait aussi que les travailleur·euse·s disposent de marges de manœuvre pour pouvoir se fixer de nouveaux objectifs à partir de ceux qui leur auront été assignés.

La promotion de la santé mentale des employé·e·s doit passer par plusieurs aspects

De plus, comme le soulignent plusieurs chercheur·euse·s dans le domaine du management, la reconnaissance du travail accompli, qui va bien au-delà des résultats, est nécessaire à la construction de l’identité, et donc à une bonne santé mentale. Sabine Suarez Thomas montre aussi les conditions de cette reconnaissance : elle doit, d’une part, être faite par les managers, ou par les client·e·s, pour que l’employé·e voie son utilité reconnue. D’autre part, cette reconnaissance doit émaner des pair·e·s, qui identifient le travail comme juste et utile.

Pistes de compréhension
Ainsi, l’identité est confortée par l’appartenance à une communauté et par la reconnaissance d’une singularité. Les managers devraient donc encourager la problématisation, le soutien entre collègues et la solidarité, qui sont des clés pour la gestion des conflits intrapsychiques au travail. Finalement, des disciplines comme la psychopathologie du travail, la clinique de l’activité ou encore l’ergonomie de l’activité proposent dans ce domaine des pistes majeures de compréhension, puis aussi d’action.