À la rencontre du Saloon

Chaque mois, L’auditoire vous vous emmène à la rencontre d’artistes de la région et vous fait découvrir des projets culturels créatifs et innovants. Ce mois-ci, nous avons rencontré Le Saloon, un podcast de cinéma créé par trois jeunes sympathiques et passionnés!

Pouvez-vous vous présenter?

Robin, 26 ans: Je suis journaliste pour Radio Lac. J’ai travaillé pendant un moment pour 7radio, notamment avec Alexandre. Ensemble, on a fondé sur cette web radio une émission de cinéma. Puis pour différentes raisons, on a décidé de se lancer dans l’aventure du podcast et du projet Le Saloon.
Thibaud, 26 ans: J’étais un des invités réguliers de leur émission. Quand il a été question de lancer l’idée d’un podcast, ils m’ont proposé de m’impliquer un peu plus. De ce fait, on a fondé ça les trois, en gardant une partie de l’équipe qui s’était formée autour de 7radio.

Alexandre, 25 ans: Je travaille en tant que journaliste et attaché de presse dans un festival.

Comment est née l’idée du Saloon?

Alexandre: Cela faisait trois ans qu’on animait avec Robin cette émission hebdomadaire sur 7radio qui devait durer une heure, en direct avec des invités. La radio nous imposait certaines contraintes; on ne pouvait pas parler librement sans être entrecoupés de musique. On voulait créer des débats autours de films qui font l’actualité, et le podcast nous semblait être un nouveau médium qui permettait plus de liberté.
Robin: Par ailleurs, le podcast est assez récent et peu connu en Suisse, à l’inverse de la France où la scène y est très active, notamment dans le domaine du cinéma.

Thibaud: On a alors enregistré un premier pilote en été 2018 pour la sortie de Jurassic World.

Sur quelles plateformes d’écoute pouvons-nous vous retrouver?

Alexandre: On peut nous trouver sur toutes les plateformes d’écoute. Facebook, YouTube et principalement SoundCloud, où on est le plus actif. Le but n’étant pas de créer un contenu supplémentaire, mais de couvrir le maximum de plateformes afin d’attirer le maximum de personnes.

À quelle fréquence sont diffusés vos podcasts?

Alexandre: Au début on pensait en sortir un toutes les deux semaines. Actuellement, on tourne plutôt autour de une à deux sorties par semaine.

Thibaud: C’est un peu par hasard qu’on est arrivé à cette fréquence-là, mais il n’y a ni de jours, ni d’heures fixes.

Alexandre: Je pense que c’est aussi dû à la volonté de ne pas en faire quelque chose de professionnel. On n’a pas ce côté radio en direct avec cette idée de rendez-vous. Lorsqu’on enregistre un épisode, on essaye que sa diffusion se rapproche le plus possible de la sortie du film en question, afin de rester dans l’actualité. Mais on publie quand on veut, à l’heure qu’on veut, et puis les gens sont au courant une fois qu’ils se connectent sur les réseaux sociaux.

Quel est le format de vos podcasts?

Thibaud: On vise à couvrir les grosses sorties cinéma et on a créé deux formats différents. «Le Saloon», qui est une discussion à plusieurs. Et un format plus court intitulé «Le Shot», où il s’agit de parler d’une plus petite sortie qui ne mérite pas forcément de discussion complète, ou d’un sujet externe.

Alexandre: «Le Shot» est un format qui dure environ une dizaine de minutes alors que «Le Saloon» est une version débat d´une vingtaine ou d´une trentaine de minutes.

Robin: Toutefois, si l’occasion se présente, cela peut durer plus longtemps. Par exemple, lors du bilan des blockbusters de l’été 2018, on avait débattu pendant près d’une heure.

Thibaud: Mais cela ne nous empêche pas d’avoir également des formats un peu variés. Par exemple, on a couvert des festivals, tels que celui de Locarno. On a aussi fait à la fin de l’année passée une émission en direct du magasin Mix-Image à Lausanne.

Pourquoi ce nom: «Le Saloon»?

Thibaud: C’était assez compliqué à le trouver.

Robin: En fait, c’était compliqué au début parce qu’on voulait quelque chose qui fasse un peu cinéma, sans trop tomber dans le champ lexical du cinéma.

Alexandre: On voulait vraiment sortir de tous ces noms avec «bobine», «toile», «salle», «projecteur» ou encore «popcorn». Avoir un nom très court qui se retienne facilement. Pourquoi «Le saloon»? Ça représente ce coté un peu castagne, collégial, où il y a un barman qui reçoit des gens; on prend une bière, on parle et parfois on se fritte. Et puis indirectement, Le Saloon se rapporte au western qui se rattache aussi au cinéma.

Quels sont les retours de la part des personnes qui vous écoutent?

Alexandre: Au début, il s’agissait surtout de nos proches qui nous complimentaient. Maintenant, sur chaque réseau social, on a de plus en plus de personnes qu’on ne connaît pas qui nous écrivent des commentaires, nous félicitent pour ce qu’on fait et partagent nos podcasts autour d’eux. Pour information, en cumulant les écoutes de toutes les plateformes, on atteint environ deux-cents à trois-cents écoutes à chaque sortie. Donc ça fait plaisir de voir qu’on arrive à faire cela avec de tous petits moyens, sans argent ni comm’ et de manière bénévole. Il nous faut pas grand-chose si ce n’est juste le pouvoir d’Internet et des réseaux sociaux, ainsi que du bouche-à-oreille.

Avez-vous de futurs projets à concrétiser prochainement avec Le Saloon?

Alexandre: Peut-être des chroniques de festivals ou refaire une émission en public et en direct. On a aussi des idées d’émissions spéciales mais pour le moment il n’y a rien de concret.

Robin: On est déjà content du résultat de nos podcasts, qui va un peu au-delà de ce qu’on avait pensé à la base.

Quels sont les dernières sorties cinéma que vous proposeriez?

Robin: La Favorite, qui a notamment reçu des Oscars.

Alexandre: Il y a aussi Alita Battle Angel, un bon film de science-fiction, ou encore La Mule de Clint Eastwood.

S’il n´existait plus qu´un seul film au monde, lequel voudriez-vous que ce soit?

À l’unanimité: Les Tuches 3(rires).