Le monde de demain

Interviews – L’auditoire est allé à la rencontre des étudiant.es de l’UNIL et de l’EPFL pour savoir de quoi vous rêvez, cher.ères lecteur.ices, pour le monde de demain et au-delà. Afin de représenter fidèlement notre lectorat, nous avons interrogé des étudiant.es dans plusieurs bâtiments de l’EPFL et de l’UNIL. Parole aux étudiant.es.
« De quoi rêves-tu pour le monde dans 10 ou 15 ans ? Que souhaites-tu pour l’avenir, que ce soit pour la Suisse, la politique, l’université, ou autres ? » C’est la question qu’a posé L’auditoire à sept étudiant.es du campus. Voici leurs réponses.
Arthur, Master en FGSE, UNIL
Je vois un campus beaucoup plus vert, avec plus d’endroits où se poser et avec plus d’endroits sympathiques où travailler à l’extérieur.
Je vois aussi un campus beaucoup plus axé sur le vélo, avec un peu moins de voitures. Les idées de développement durable et les géosciences montent gentiment donc je souhaiterais que ce développement continue et que les politiques ‘s’orientent plus sur le développement durable.
Noah, Master en HEC, UNIL
Pour le futur, je rêverais que l’UNIL développe plus les infrastructures et soit moins tournée vers l’écologie, le social, etc. Ce qui nous manque cruellement c’est de l’espace pour étudier.
Plus largement, l’écologie peut bloquer le développement de la ville de Lausanne et de l’UNIL, par exemple pour la rénovation des bâtiments. Je rêve que les infrastructures se développent et soient modernisées et que le campus soit plus dense en bâtiments, pour avoir plus d’espaces où travailler. Dans le futur, je rêve que ce soit plus facile de se déplacer en voiture et que le vélo et les transports publics cessent de rendre difficile le trafic des voitures et bus à Lausanne. À l’avenir, j’espère qu’on aura un développement plus intelligent, comme en Asie, et aussi que les travaux iront plus rapidement. Actuellement, c’est trop lent. Même pour le site d’inscription aux cours, le développement est trop lent car on se concentre sur des choses pas prioritaires, selon moi.
L., Bachelor en psychologie, UNIL
Je vis dans le Lavaux et j’espère qu’il ne changera pas. J’aimerais aussi que les élèves puissent continuer à suivre les cours en visio. Dans le futur, j’aimerais que l’accès en transports publics à l’université soit amélioré.
Il faudra aussi un peu améliorer l’accompagnement lors de l’entrée à l’université, surtout pour les personnes qui n’ont personne dans leur entourage à être déjà allé.e à l’université. La séance d’information n’est pas assez complète.
E., Master en psychologie, UNIL
Si j’avais une baguette magique, je réduirais les inégalités, car il reste beaucoup de travail là-dessus et on est capables de le faire en mettant les bonnes choses en place, par exemple via l’éducation. On peut apprendre aux jeunes une certaine ouverture afin qu’ils.elles grandissent en acceptant tout le monde. Cela résoudrait pas mal de choses, par exemple pour le racisme et le féminisme. Dans l’avenir, j’espère qu’on mettra l’argent dans des ingénieur.es qui ont les bonnes idées pour résoudre le problème écologique.
Enfin, je rêve que dans 20 ans, des choses soient mises en place pour que les personnes qui ne naissent pas avec certaines facilités puissent saisir toutes les opportunités qu’ils souhaitent, afin de réduire les inégalités.
Gregory, Master en actuariat, HEC, UNIL
J’aime beaucoup skier et comme le climat se réchauffe, j’aimerais pouvoir continuer à skier à l’avenir. Je suis également préoccupé par le nombre d’étudiant.es en sciences actuarielles. Nous sommes 30 à Lausanne. J’espère qu’il y aura plus d’étudiant.es en sciences actuarielles parce que nous avons besoin de plus d’actuaires.
Mathys, Bachelor en Maths, EPFL
À l’avenir, j’aimerais bien voir de nouvelles formes de liens entre les maths et d’autres branches, et aussi de nouvelles applications car actuellement c’est très abstrait.
Je rêve qu’on trouve des manières de résoudre des problèmes dans de nouvelles branches grâce à ce que je fais. De manière générale, ce serait super chouette que l’on voie de nouveaux crossovers entre les disciplines, car on en aurait bien besoin. Concernant l’art, j’aimerais voir émerger de nouvelles formes d’art.
J’espère que la poésie se sera démocratisée. Même si je n’y crois plus beaucoup, j’espère aussi qu’il y aura plus de fonds alloués à la question écologique. Ce qui serait bien, c’est que les petits groupes militants, qui peuvent avoir le plus d’impact en faveur de l’écologie, gagnent du pouvoir et puissent prendre la parole dans l’espace public. Sur le plan social, j’espère que les grands au pouvoir auront arrêté de jouer avec les fusils et de créer des guerres inutiles. Dans 20 ans, j’apprécierais voir l’impact de mes actions en faveur des causes que je défends.
Cassandra, Bachelor en en droit, UNIL
Dans le futur, j’espère que l’université sera plus inclusive et moins sélective. Les méthodes d’enseignement ne sont pas adaptées à tout le monde. C’est déjà compliqué à l’école obligatoire pour certain.es et à l’université c’est pire. Par exemple, en droit on n’a quasiment aucun cours en visio. Par ailleurs, aujourd’hui l’université n’est pas accessible à tout le monde. Par exemple, il n’y a pas d’université au Tessin.
Dans 10 ans, je rêve que les étudiant.es soient bien accueilli.es, que les bâtiments soient plus chaleureux et modernisés, en préservant la nature qu’il y a sur le campus.
Et vu que tout le monde n’arrive pas à se faire de grands groupes d’ami.es, dans le futur, on ne devrait pas avoir ces amphithéâtres horribles avec 400 personnes. J’aimerais que l’enseignement ressemble un peu plus au gymnase, qu’on laisse plus le temps aux gens et qu’on leur mette moins la pression.
Propos recueillis par Diego Fernandez