Un nouveau site pour l’UNIL

© Unicom
INFORMATIQUE · Le site de l’UNIL fait peau neuve. Dans le cadre de ce projet informatique de taille, L’auditoire a rencontré Novella Bellonia, responsable communication digitale à l’Unicom, et Franck Canavesi, chef de programme et des projets liés à la refonte du site de l’UNIL.
Le site d’une institution publique joue un rôle crucial dans son image. Étant une des premières «portes d’entrée» de l’université, comme l’explique Novella Bellonia, il est important de préserver sa modernité. «Le site de l’UNIL n’avait pas subi de grande modification et adaptation au code html moderne depuis de nombreuses années. Une modernisation commençait à devenir nécessaire pour assurer son efficacité durant au moins les dix prochaines années. On doit être conscient·e du fait que ce que l’on crée doit constituer une base pour le futur», continue-t-elle. Et afin de s’assurer que le nouveau site réponde aux attentes de ses utilisateur·rices, plusieurs processus ont été mis en place pour recueillir leurs avis. «Les publics cibles de ces sites sont les premiers impactés par de tels changements. Ils·elles ont pu répondre à un sondage en avril 2022 sur le site de l’UNIL. Un peu plus de 1600 personnes ont participé, dont 75% d’étudiant·es.
Pour nous, il est important d’avoir une image qui correspond plus à l’UNIL, ainsi que de répondre aux besoins des usager·ères», explique Novella Bellonia.
En plus de ces sondages, des focus groups composés d’étudiant·es et de collaborateur·rices ont été mis en place. «Ces groupes comprenaient également des gymnasien·nes, car le site reste le premier point de contact entre les futur·es étudiant·es et l’université », ajoute Franck Canavesi. Ces participant·es ont testé plusieurs éléments du site, comme la navigation et l’arborescence, puis leurs retours ont été utilisés dans l’élaboration du projet.
Une refonte en plusieurs étapes
La reconfiguration d’un site institutionnel tel que celui de l’UNIL comprend de nombreuses phases. «Nous avons entammé les réflexions en 2021. Comme nous sommes une institution publique, on a dû faire appel à une agence web privée qui nous a accompagné·es durant cette refonte. En 2022, nous avons travaillé sur le design et la structure des pages, puis en 2023 et 2024, sur le développement du site et la construction des pages», détaille Franck Canavesi. Quant à la date à laquelle devrait se conclure le projet, cela reste difficile à déterminer. «En 2027, normalement, la refonte devrait être terminée», ajoute-t-il cependant. Même si les deux responsables expliquent travailler avec les sept facultés pour que ces dernières effectuent elles aussi «le travail de migration et d’optimisation de leur site», l’entreprise reste longue à effectuer. «Ce qui prend beaucoup de temps, c’est la charge administrative. En tant qu’institution publique, on se doit de garantir la transparence du projet. On ne passe pas de 3600 pages à 1200 en un claquement de doigt ! Beaucoup de gens sont impliqués, et cela prend plus de temps que si c’était le site d’une entreprise privée», explique Novella Bellonia.
Une navigation plus verte
Grande nouveauté du site de l’UNIL, le mode «éco» permet de réduire sa consommation en énergie et donc d’assurer une navigation plus durable aux utilisateur·rices.
Comme le détaille la page du site consacrée au sujet, «le secteur du numérique a un impact environnemental non-négligeable: en 2021, il représentait 2% à 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.»
À partir de cette constatation, l’équipe responsable de la refonte a ajouté plusieurs éléments permettant de réduire l’impact écologique du site de l’UNIL. Parmi ces nouveautés, des images «éco-conçues» compressées et en niveaux de bleus afin que celles-ci occupent «jusqu’à dix fois moins de place sur le serveur» qu’une image à résolution standard. Le lecteur médias (vidéos, podcasts, etc.) ne se lance plus automatiquement mais nécessite désormais un clic de l’utilisateur·rice pour démarrer. Enfin, «des pages légères aux informations pertinentes permettent aux internautes de trouver (plus rapidement) ce qu’ils·elles cherchent », réduisant ainsi le temps et donc l’impact de la navigation. Toutes ces innovations devraient donc assurer l’efficacité future et la réduction du coût énergétique d’un site qui totalisait plus de 15 millions de vues en 2024.
Marine Pellissier