Le 7e art et premiers regards

En cette matinée venteuse du 11 février, non loin des rives agitées du Lac Léman, L’auditoire a pu assister à la conférence de presse du festival cinématographique, Rencontres 7e Art. Tous ses mystères y ont été dévoilés: espoirs, trajectoires et thématiques.

Du 04 au 08 mars, Lausanne ne sera plus uniquement la capitale olympique, mais aussi la ville du cinéma. Elle sera animée par les Rencontres 7e Art et, durant ces cinq jours, une cinquantaine de films seront projetés dans nos salles sombres. Le festival souffle sa troisième bougie et, comme l’a affirmé Vincent Perez, l’un de ses initiateurs: «Il faut bien trois éditions pour apprendre à exprimer nos réelles intentions».

Le monde du cinéma est fatigué. Les compétitions carnassières et incessantes, ainsi que les campagnes promotionnelles, martelées à grands coups, modifient l’essence même du cinéma. Rencontres 7eème Art souhaite le libérer de ces agitations stérilisantes – Vincent Perez préfère d’ailleurs à «festival» l’étiquette de «manifestation cinématographique», distanciée de toute forme de concurrence. C’est donc cinq jours dédiés à l’art des films, durant lesquels s’édifie une bulle paisible, surgie au sein un univers sans merci. La créativité y résonne comme le mot d’ordre: «c’est parce qu’on veut le faire, qu’on doit le faire».

Tout commencera sur les planches, puisque Le Théâtre de Vidy ouvre les festivités avec une pièce intitulée «Ceux qui m’aiment…» jouée le 29 février. Issue d’un partenariat rappelant le lien entre théâtre et cinéma, la pièce rend hommage à Patrice Chéreau, regretté metteur en scène et réalisateur français. Cette ouverture attisera les intérêts de tout un chacun, qui, quelques jours plus tard, pourra assister à l’une des quarante-neuf projections. Et, si son cœur le porte davantage vers la conception, de nombreuses rencontres avec des professionnel·le·s lui dévoileront l’envers du décor. L’ECAL, l’EJMA, la Fondation Michalski, accueilleront toutes trois des réalisateur·trice·s, acteur·trice·s venu·e·s partager leurs connaissances sur les processus de fabrication et production des films.

Tous ces événements s’avèrent unis, rien que pour nous, sous une même thématique: les histoires d’amours. Premiers regards, premières paroles, premiers baisers, Rencontres 7e Art offrira aux spectateurs quarante-neuf manières de vivre ces instants. N’est-ce pas enthousiasmant? De Casablanca, film américain de 1942, aux productions contemporaines, les œillades changent sûrement. Deviennent-elles plus franches, voire plus audacieuses? S’adressent-elles à d’autres profils, un homme ne peut-il désirer qu’une femme et inversement? Les vastes évolutions sociétales, qui remodèlent notre époque, se manifesteront sans aucun doute à travers les films. Marlon Brando, homme séducteur du cinéma à la sexualité libérée, sera par ailleurs mis à l’honneur avec la projection de Sur les quais (1954) et d’un film biographique : Listen to me Marlon (2015).

En bref, Rencontres 7e Art organise tant d’événements pour les amateur·trice·s de cinéma. La billetterie ouvre ses portes le 19 février prochain, n’attendez plus.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.