À la rencontre de Matteo Salvadore

© Gustave Deghilage

Propos recueillis par Ylenia Dalla Palma

INTERVIEW · Alors que Matteo Salvadore est actuellement étudiant en Lettres, il est aussi, dans son temps libre, un jeune talent d’écriture. Récemment gagnant du troisième Prix de la Sorge 2021, c’est à l’occasion de la publication de son premier roman intitulé Larmes de renard que L’auditoire est allé à sa rencontre. Qui est cet étudiant-écrivain ?

Quelle est la trame de ton roman ?

C’est un polar qui se déroule entre Vevey et Aigle. Il se passe un meurtre violent et les policiers retrouvent sur la maison de la porte un renard cloué. Il y a donc une enquête de police qui se déroule à Vevey.

Comment tu as eu l’idée de l’élaborer ? Comment est-ce que cela a commencé?

J’aime bien écrire de la fiction et je me suis dit qu’un jour, ce serait bien que j’essaie d’écrire un gros projet, plutôt que des petites nouvelles. En effet, avant j’écrivais plutôt des petits textes et je me suis ensuite lancé dans ce polar.

Pourquoi le choix d’un polar ?

Le polar est ce que j’aime lire, donc c’est aussi ce que j’aime écrire. C’est sans doute comme la musique, où tu joues le style de musique que tu préfères écouter.

Comment s’est passée la rédaction ?

J’ai commencé par faire un plan de la trame avec l’intention de le suivre, mais je n’ai réussi à respecter que les trois premiers points. J’ai donc changé d’approche et y suis allé au feeling. C’est un peu comme pour les travaux académiques où le fil rouge change durant la rédaction. Pour moi, faire un plan ne m’a pas vraiment été utile, j’avais tous mes personnages en tête. Cela étant dit, je pense que la rédaction dépend de la personnalité de l’écrivain·e.

J’ai mis longtemps à avoir le déclic par rapport à un certain événement de mon roman, mais à partir de là, cela m’a pris environ deux mois et demi pour l’écrire, durant l’hiver 2020-2021. Parfois, il faut trouver la motivation, vu qu’à l’uni, surtout en Lettres, on lit et écrit déjà énormément. On n’est donc pas forcément motivé·es à le faire dans notre temps libre. Une fois trouvée, c’est génial.

Est-ce que tu as eu des inspirations particulières ?

Je pense que j’ai été très inspiré par les polars que j’ai lus. Pour l’ambiance de la brigade avec la cheffe policière, je pense avoir été imprégné par les romans de Fred Vargas. Disons que ma trame ne ressemble pas aux siennes, mais les dynamiques se rapprochent.

Comment s’est passée la prise de contact avec ta maison d’édition ?

J’ai simplement envoyé un mail aux éditions locales Plaisir de lire. Cela a pris un peu de temps pour avoir une réponse, entre la lecture, les avis et les relectures. J’ai essayé avec d’autres maisons d’édition mais certaines m’ont refusé car je n’étais pas, selon eux·elles, dans leur lignée éditoriale. Plaisir de lire ont été les premiers à me répondre, j’ai donc décidé de travailler avec eux·elles. Je pense que ce qui a joué pour ma candidature, se sont surtout mon jeune âge et le fait que ma trame se déroule dans la région. J’ai ensuite pu suivre tout le processus d’édition. C’est quelque chose qui te fait mûrir par la même occasion, c’est ça qui est génial. Il y a eu une impression d’environ 800 exemplaires du roman et il va être vendu à Payot et Basta. Par ailleurs, cette maison d’édition cherche des nouveaux·elle·s jeunes écrivain·e·s, si certain·e·s sont intéréssé·e·s. Ils·elles sont très avenant·e·s, il suffit de leur envoyer un mail et ensuite ils·elles viennent en aide aux écrivain·e·s durant tout le processus d’édition et de publication. Je sais que certain·e·s ont honte de montrer ce qu’ils·elles ont écrit, mais il faut savoir se lancer.

Pourquoi as-tu choisi Basta pour ta dédicace ?

La maison d’édition m’a conseillé d’organiser quelque chose pour la sortie du livre. Je me suis dit que cela pourrait être sympa de faire une séance de dédicaces à Basta, étant donné que j’étudie ici, à l’Anthropole. Cela aura donc lieu le 7 avril de 14h à 16h. J’espère vraiment qu’il y aura du monde, ce serait génial.

As-tu des projets futurs dans l’écriture ?

J’aimerais bien publier la suite de mon roman. Je suis déjà en train de l’écrire, donc j’aimerais bien, si possible, que l’aventure puisse continuer. En faire un métier sérieux ce serait incroyable mais cela risque d’être difficile. Cela étant, il y a plusieurs moyens de devenir professionnel·le, par exemple en publiant plusieurs écrits dans différents styles, mais c’est clair que cela reste difficile.

Pour en savoir plus sur l’auteur, rendez-vous sur

www.matteosalvadore.ch

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